Dans les pays développés, l’obésité a atteint des proportions épidémiques et l’OMS estime aujourd’hui que 2.8 millions des personnes meurent tous les ans en conséquence du surpoids ou de l’obésité. Les comorbidités liées à l’obésité comprennent en autre :

  • Les maladies coronariennes
  • L’hypertension
  • Les accidents vasculaires cérébraux
  • Certains types de cancer
  • Le diabète de type 2
  • Les maladies de la vésicule biliaire
  • La dyslipidémie
  • L’arthrose et la goutte
  • Les maladies pulmonaires

L’obésité est un problème complexe et les causes multiples. Plusieurs facteurs peuvent contribuer au surpoids tels que :

  • Une mauvaise alimentation
  • Le manque d’exercice
  • Le stress
  • Le manque de sommeil
  • Des problèmes hormonaux
  • Un état inflammatoire chronique
  • Un dérèglement de la thyroïde
  • Un déséquilibre du microbiote
  • Des facteurs socio-culturels et émotionnels

 Quel est le meilleur régime pour perdre du poids ?

 C’est l’éternelle questionne que l’on se pose dans les pays développés depuis des années.

En réalité, le régime idéal n’existe pas.

Une étude publiée le 20 février 2018 par l’Université de Stanford remet en cause un principe de base de la plupart des régimes amaigrissants : le comptage les calories. L’étude montre clairement que c’est la qualité de ce que l’on avale, plus que la quantité, qui nous aide à maigrir et rester durablement mince. Plutôt que se focaliser sur les calories, il faudrait encourager la population à éviter les aliments ultra-transformés, ceux à base d’amidons raffinés comme le pain blanc et le sucre ajouté, et les aliments dont l’index glycémique est élevé.

Plusieurs études montrent que les régimes poussent notre cerveau à toujours penser à la nourriture, à être attiré par la nourriture, à toujours avoir la nourriture à l’esprit. Ils nous poussent donc à manger plus. Deux tiers de la population des pays développés passent une grande partie de leur vie à essayer de maigrir mais malheureusement le nombre de personnes obèses continue de grimper, en particulier chez les jeunes et les enfants.

La nutrithérapie et le problème multifactoriel du surpoids

La nutrithérapie essaye toujours de trouver la cause ou les causes d’un déséquilibre du corps.

Par exemple, la cause physiologique de l’attrait pour le sucre peut être un déficit en magnesium, en sérotonine ou une dysbiose intestinale. Très souvent les excès sont la conséquence d’un corps mal nourrît. Lorsque l’on corrige ces déficits les excès disparaissent naturellement. La plupart des mes patients sont très étonnés quand ils viennent me voir pour perdre du poids et je leur explique que le vrai problème est en fait qu’ils ne mangent pas assez.

Le ou la nutrithérapeute va élaborer un programme individualisé après avoir pris en considération et analysé les causes physiologiques et émotionnelles pour chaque individu. Cependant voilà quelques facteurs à prendre en compte pour la réussite d’un vrai changement de style alimentaire qui vise à une perte de poids substantielle et durable :

  • Manger des protéines et des bonnes graisses à chaque repas: cela permettra de réguler le taux de sucre dans le sang et d’avoir un niveau d’énergie stable pendant toute la journée. Les protéines sont très rassasiantes et vont permettre d’éviter d’avoir besoin d’encas entre les repas.
  • Augmenter la consommation de fibre. Consommer une grande variété de légumes tous les jours. Inclure toutes les couleurs possibles et en particulier du jaune, orange, vert foncé. Les légumes frais (ou congelés si en manque de temps) permettent de faire baisser l’Indice Glycémique (IG) global du repas. Le contenu élevé en fibres de légumes peut contribuer à procurer une sensation de satiété plus rapide et plus longue, en limitant ainsi le grignotage.
  • Eviter les aliments transformés et industriels et privilégier les aliments bruts et naturels. Une erreur courante commise par les personnes qui essaient de perdre du poids est d’échanger leurs choix alimentaires habituels contre des aliments « diététiques » prêts à l’emploi. Non seulement les aliments « diététiques » sont généralement dépourvus de nutriments, mais ils sont souvent remplis de sucres et d’édulcorants. Une perte de poids nécessite l’installation de nouvelles habitudes saines qui dureront pour de bon. Cela comprend plus de fruits et de légumes, des protéines de haute qualité, un apport équilibré en matières grasses et des glucides complexes riches en nutriments. Consommer les aliments dans leur forme la plus naturelle est le meilleur point de départ possible.
  • Réduire le stress. En cas de stress l’hormone du cortisol est secrétée et reste élevée en cas de stress chronique. Le cortisol modifie le stockage du glucose, de l’eau et réduit la masse musculaire. Il favorise le stockage des graisses au niveau abdominal, augmente notre appétit et oriente nos choix alimentaires vers des produits riches en gras et glucides.
  • S’assurer un bon sommeil. Plusieurs études ont mis en évidence une relation entre le manque de sommeil et l’indice de masse corporelle (IMC) : il semblerait que moins on dort, plus notre IMC est élevé. Lorsque l’on manque de sommeil, une forte production de ghréline se génère, c’est l’hormone qui stimule l’appétit. Le manque de sommeil entraîne alors un comportement alimentaire dérégulé (grignotage, envies de gras, sucre, etc.). Il est donc primordial de dormir : le corps se transforme et se répare lors du sommeil.
  • Bouger régulièrement. Des études ont montré que nous pouvons perdre du poids facilement grâce à des activités hors séance sportives (NEAT: ‘Non Exercise Activity Thermogenesis’). Le NEAT correspond à tous les mouvements que l’on fait dans la journée, sans lien avec une pratique sportive. Marcher, parler, se bouger, aller faire les courses, faire des pas de danse, descendre des escaliers ou faire quelques étirements, ou encore faire un peu de jardinage
  • Procéder par petits pas. Une vraie modification durable dans les habitudes alimentaires s’effectue en procédant par petits changements progressifs et constants. Une étude intéressante publiée dans le domaine de la Médicine Comportementale a montré que les participants qui ont apporté un petit changement devient potentiellement permanent pour leurs choix alimentaires ou de style de vie quotidien. Deux exemples simples et efficace : le fait de marcher 5 minutes de plus ou supprimer une boisson sucrée par jour offre une perte deux fois plus importante de graisse abdominale. Sur 3 mois, une perte de poids quatre fois plus prononcée est notée, par rapport à ceux qui suivent les directives d’un régime traditionnel (une restriction calorique et de l’activité physique).
  • Manger lentement et avec concentration pour mieux ressentir la satiété et manger avec plaisir. Pour atteindre la satiété, il faut entre 20 et 30 minutes après avoir commencé à manger pour que l’information soit évaluée par le cerveau grâce à la leptine ou hormone de la satiété.

Aliments avec des propriétés thérapeutiques à considérer :

  • Consommer du thé vert ou matcha. Le thé vert est riche en polyphénols qui permettent de ralentir l’assimilation des lipides et des glucides par l’organisme et stimulent la sortie des graisses du tissu adipeux et peut donc aider à faire fondre les graisses et réduire le surpoids.
  • Au réveil, boire une tisane préparée avec du gingembre et du citron. Cela va stimuler le transit et détoxifier l’organisme. Ils possèdent tous les deux des vertus amincissantes permettant d’aider à brûler la graisse de l’organisme. De plus, le gingembre permet une amélioration de l’efficacité de la leptine, aussi appelée “hormone de la satiété.” En parallèle, il permet d’inhiber la production de cortisol qui régule le métabolisme des lipides.
  • La cannelle est un régulateur naturel de l’Insuline. Vous pouvez la parsemer sur les plats et / ou l’ajouter aux boissons chaudes.
  • Le piment. Grace à l’effet thermogénique de la capsaïcine, son composant actif, le piment peut aider à réduire les apports et à augmenter les dépenses énergétiques.

Compléments alimentaires à considérer :

  • Omega 3. La supplémentation en oméga 3 s’est avérée efficace pour soutenir la perte de poids, la perte de graisse globale et en particulier la perte de graisse au niveau abdominale dans divers essais.
  • Le picolinate de chrome peut aider à contrôler l’appétit, en maintenant un niveau normal de glucose dans le sang. Cette action est possible grâce à une meilleure gestion de l’insuline au sein de l’organisme.
  • L’acide alpha-lipoïque. L’acide alpha-lipoïque peut favoriser la perte de poids de plusieurs façons. En particulier des études ont montré que l’acide alpha-lipoïque stimule l’élimination du glucose par l’insuline en assurant le contrôle de la glycémie.

Si vous êtes fatigué des régimes yo-yo et que vous avez envie de comprendre les causes sous-jacentes à votre surpoids, je peux vous aider.

Nous mettrons en lumière les facteurs complexes qui déterminent vos choix alimentaires.  Nous apporteront des changements progressifs au rythme qui vous convient. Mes recommandations seront adaptées à vos goûts et aversions alimentaires, à votre style de vie et à votre état de santé.

Ceci dépasse de très loin le simple comptage de calories !

Références :

Anton SD, Morrison CD et al. Effects of chromium picolinate on food intake and satiety. Diabetes Technol Ther. 2008 Oct: 10(5):405-12.

Carbonelli, MG, Di Renzo L et al. Alphalipoic acid supplementation: a tool for obesity therapy? Curr Pharm Des 2010. 16(7): 840-6.

Drapeau V et al. Is visceral fat a physiological adaptation to stress? Panminerva Med 2003 Sep; 45(3):189-95.

Gardner CD, Trepanowski JF, Del Gobbo LC, et al. Effect of Low-Fat vs Low-Carbohydrate Diet on 12-Month Weight Loss in Overweight Adults and the Association With Genotype Pattern or Insulin Secretion: The DIETFITS Randomized Clinical Trial. JAMA. 2018 319(7):667–679.

Hill AM Et al. Combining fish-oil supplements with regular aerobic exercise improves body composition and cardiovascular disease risk factors. Am J Clin Nutr, 2007. 85(5): p. 1267-74.

Kunesova, M et al. The influence of n-3 polyunsaturated fatty acids and very low calorie diet during a short-term weight reducing regimen on weight loss and serum fatty acid composition in severely obese women. Physiol Res, 2006. 55(1): p. 63-72.

Levine, JA. Non-exercise activity thermogenesis (NEAT). Best Pract Res Clin Endocrinol Metab. 2002 Dec; 16(4):679-702.

Levine, JA. Nonexercise activity thermogenesis–liberating the life-force. J Intern Med. 2007 Sep; 262(3):273-87.

Lutes LD, Winett RA et al. Small changes in nutrition and physical activity promote weight loss and maintenance: 3 month evidence from the ASPIRE randomized trial. Ann Behav Med 2008 June 35(3):351-7.

Magistrelli A, Chezem JC Effect of ground cinnamon on postprandial blood glucose concentration in normal-weight and obese adults. J Acad Nutr Diet. 2012 Nov; 112(11):1806-9.

Shi, Z., Riley, M., Taylor, A. et al. Chilli consumption and the incidence of overweight and obesity in a Chinese adult populationInt J Obes 2017 411074–1079.

Thorsdottir, I. et al. Randomised trial of weight-loss-diets for young adults varying in fish and fish oil content. Int J Obes (Lond), 2007. 31(10): p. 1560-6.